Espace Personnel d’Apprentissage

Que peut être l’Espace Personnel d’Apprentissage de nos étudiants : Quels outils choisir ? Comment initier une dynamique ? ou au moins essayer …

Nos étudiants passent quelques années dans un centre de formation (2 ans pour un BTS, 3 à 5 ans pour un ingénieur, …) Cette période est l’occasion de construire les bases d’un apprentissage tout au long de la vie, aussi bien disciplinaire que méthodologique. Il me semble que l’Espace Personnel d’apprentissage (EPA) peut être un outil pour structurer cet apprentissage. Voici une représentation graphique de ma vision actuelle de l’EPA

Espace Personnel d’Apprentissage

Ce qui est en bas (et en rouge) correspond à l’existant : les étudiants ont chacun au moins un  équipement (mobile ou portable) pour se connecter à Internet. De même, tout étudiant est inséré socialement dans plusieurs réseaux : sa famille, sa classe, différents clubs ou associations … Ces réseaux sociaux réels sont déjà actifs, ils ont été sollicités par exemple pour définir l’orientation scolaire puis professionnelle, la recherche de stages, etc …

L’objectif de l’Espace Personnel d’Apprentissage est d’exploiter les technologies pour élargir ces réseaux afin de s’insérer dans un ou plusieurs réseaux virtuels. Comme présenté sur le schéma, chaque étudiant doit travailler dans plusieurs directions :

SUIVRE : Quelles sont les personnes qui me semblent compétentes dans mes centres d’intérêt ? Comment puis-je les suivre ? Profiter de leurs connaissances et compétences ? Cela peut se faire via FaceBook, Twitter mais aussi en suivant leur blog, leurs signets (Diigo ou Delicious), leurs vidéos (YouTube, Dailymotion, Vimeo), leurs présentations (slideshare), … Un univers Netvibes ou une page iGoogle peut permettre de centraliser tous ces flux d’information.

PARTAGER : Petit à petit j’acquiers des compétences, des connaissances, comment puis-je en faire profiter mon entourage et les autres personnes ayant le même centre d’intérêt ? On peut utiliser les mêmes outils que pour le suivi mais en qualité d’auteur et non plus de lecteur.

RÉFLÉCHIR : L’apprentissage correspond à un processus d’appropriation, qui nécessite un murissement, une maturation. Formaliser ses réflexions peut permettre d’apprendre plus en profondeur. Cela permet aussi de développer son potentiel d' »apprendre à apprendre ».

Une fois ce schéma construit, je constate qu’il reprend le modèle de portfolio de Mario Asselin (je partage, je réfléchis, je côtoie) et cela me semble plutôt bon signe …

Maintenant que l’on a le modèle, comment initier les étudiants et les inciter à se lancer dans la création d’un tel espace ?

Dans un premier temps, il peut être simple que l’enseignant se positionne comme une des personnes à suivre : il peut animer un blog, partager ses trouvailles, … Il me semble pertinent que l’enseignant propose plusieurs sources d’informations (des personnes) à suivre à travers ce qu’elles partagent (tweets, signets, blogs, vidéos, diaporamas, …). Tout cela peut se construire dans la durée, on n’est pas obligé d’attendre d’avoir 20 références pour initier les étudiants. Par contre, il est judicieux que les sources proposées soient dynamiques (publications régulières) et directement intéressantes pour les étudiants : un blog qui apporte des compléments par rapport au cours, qui annonce les événements, qui offre une analyse de ce qui se vit en cours, par exemple …

Cet article est un élément de réponse à JM Gilliot : S’organiser grâce aux environnements numériques

Crédit photo
photo de classe CC BY renan.senan
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