Si l’on veut définir simplement un MOOC, c’est un cours en ligne, ouvert au plus grand nombre et qui s’appuie sur les interactions entre les participants dans un esprit d’apprentissage social (d’où l’intérêt du grand nombre). De son côté, le SoLoMo (pour Social, Local, Mobile) est un leitmotiv dans le développement web depuis deux ans environs. Mais que peut apporter l’approche SoLoMo à un MOOC ?
1 – Social
C’est natif dans le MOOC, l’apprentissage est social. Dans une première approche, cela se transcrit par les outils utilisés (forum, blog, microblog, réseaux sociaux, …) qui permettent un brassage des idées et une co-construction de l’apprentissage.
L’aspect social ne s’arrête pas là, il est de plus en plus demandé aux participants d’évaluer leurs pairs. Cet exercice nécessite de prendre du recul par rapport au contenu, d’entrer dans le raisonnement de l’autre, voire, de se laisser changer par l’autre. Une telle démarche impose un accompagnement, par exemple en proposant un ‘guide de l’évaluation’ ou une grille d’évaluation (réalisée par un des groupes participants à MOOC Gestion de Projet). Elle permet de combiner deux approches de l’évaluation :
- Une mesure du niveau de compétence (de l’évalué)
- Une occasion d’apprendre (pour l’évaluateur)
2 – Local
J’entends par local la possibilité pour les apprenants de se retrouver physiquement pour travailler ensemble. Quels peuvent être ces lieux de co-working ? Les universités, les espaces numériques, tout hotspot wifi, … Cet encrage local peut permettre une émulation et un soutien de la motivation et de l’implication de chacun. De plus, suivant le lieu, il peut y avoir des enseignants et/ou des assistants techniques disponibles pour aider les participants à se repérer et naviguer dans le MOOC. C’est cette dimension locale qui est recherchée dans un classe-MOOC. Il s’avère que l’instauration généralisée sur plusieurs sites d’une telle logistique est compliquée. Il me paraît cependant intéressant d’inciter les participants à se regrouper, par exemple en organisant une « fête des voisins du MOOC ».
3 – Mobile
J’ai tout le MOOC dans ma poche, facilement accessible pendant les temps morts de la journée (dans les transports en commun, en attendant le début d’une réunion, …). Cette approche impose ainsi des contraintes sur les outils utilisés (plateforme adaptée adoptant le responsive design par exemple) et les ressources proposées (éviter les PDF de 15 pages). Cela permet de moins perdre son temps, de remplir les temps morts de la journée par des activités pertinentes. Bien sûr, l’idée n’est pas de supprimer les temps de pause mais de les choisir plutôt que de les subir.
4 – N’y a-t-il pas d’autres approches possibles ?
Bien sûr que si ! Des spécialistes pensent que le ToDaClo (pour Touch, Data, Cloud) apporte des leviers intéressants pour l’innovation. Cela s’adapte-t-il aux MOOC ?
- L’aspect Touch est dans le prolongement direct de l’approche Mobile du premier modèle, il s’agit d’une nouvelle évolution de l’interface.
- L’approche Data me paraît très forte d’un point de vue économique. Que vendent réellement les grandes plateformes de MOOC (Edx, Coursera, et consorts) des cours, ou des données sur les inscrits à leurs cours ? Est-ce que la vrai valeur marchande des MOOC, ça n’est pas nous, participants à ces cours ? Cela suppose que l’on a sa plateforme de MOOC avec en parallèle, un moteur qui filtre, traite, rumine, (on peut rajouter tous les verbes que l’on veut) les données sur les participants. L’approche Big Data sur les MOOC est économiquement très importante mais peut-être un peu oubliée dans l’approche francophone, plus philanthrope que business.
- L’aspect Cloud découle directement des datas, soit on a sa plateforme cloud, que l’on maîtrise de A à Z, et on a accès à toutes les données sur les participants, soit on a une plateforme ‘minimale’ adossée aux outils grand public et les comportements du participants nous échappe !
5 – Qu’en retenir ?
L’approche SoLoMo me semble cohérente, mais la mise en place de la dimension locale est très compliquée actuellement. Je suis pourtant convaincu que c’est un vecteur essentiel de démocratisation des MOOC auprès des publics les moins qualifiés.
L’approche ToDaClo inverse le modèle économique, mais elle n’est adaptée qu’aux superstructures (pour l’instant américaines, mais peut-être indiennes ou chinoises bientôt). J’ai quand même un espoir avec l’arrivée ‘proche’ de Claroline Connect qui devrait permettre de monter un cloud pédagogique, distribué, ouvert et libre : une fenêtre qui s’ouvre pour les humanistes qui y croient !
Crédit photo CC By Yutaca-f Coworking Conference Tokyo 2012
5 juin 2013 à 5:46
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6 juin 2013 à 7:55
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6 juin 2013 à 10:01
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6 juin 2013 à 6:53
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9 juin 2013 à 12:05
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11 juin 2013 à 1:33
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12 juin 2013 à 10:48
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9 juillet 2013 à 4:08
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19 octobre 2013 à 10:58
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21 octobre 2013 à 7:49
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