Un sommet sur le développement professionnel dans l’enseignement

Fin mars 2018, le CNIPE et le cadre21 ont organisé le premier sommet québecois sur le développement professionnel en enseignement qui a réuni plus de 200 personnes. Le compte-rendu de ce cet événement est accessible en ligne (version complète ou synthèse) et un webinaire a été organisé pour en faire le bilan. Pour vous donner envie de creuser un peu ce sujet et de consulter les ressources produites, en voici une synthèse graphique.

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Une culture numérique qui prend sa source dans des technologies informatiques

1 – Comment définir cette culture numérique ?

Nous allons ainsi commencer par quelques définitions et précisions. Le terme culture a plusieurs significations différentes, du travail de la terre à l’offre de pratiques et services dans le domaine des arts et des lettres. A la DANE de Dijon, nous entendons par culture « ‘ce qui est commun à un groupe d’individu’ et comme ‘ce qui le soude’, c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et créé. » (wikipedia) Cette culture est ainsi en évolution constante et la culture numérique, pensée comme « référence aux changements culturels produits par les développements et la diffusion des technologies numériques et en particulier d’Internet et du web » (wikipedia), n’en est ainsi qu’un avatar actuels. Appréhender une culture numérique pourrait donc consister à identifier ces changements, à en observer les opportunités et les risques et à construire collectivement et individuellement des moyens d’agir adaptés.

2 – Comment des technologies ont transformé notre culture ?

Dans cette logique d’identification des changements, il nous paraît riche d’analyser comment quelques technologies (algorithmes, systèmes embarqués, télécommunications et stockage de données) impactent notre culture.

Ces technologies permettent de démultiplier nos capacités à entrer en relations et entretenir des relations avec autrui, d’une part, et d’autre part, à capter, transmettre, analyser et stocker des données qui ont des formats et contenus d’origine très divers mais se retrouvent toutes dans un format numérisé ‘uniforme’, sans perdre la richesse et la diversité des contenus.

Ces deux démultiplicateurs modifient nos relations aux autres et à nous-même (image de soi, identité numérique, réputation, notion de mémoire, …), au temps et aux lieux (présence et absence, distance et proximité, synchronisme et asynchronisme, …) et aux savoirs (données, informations, connaissances, …).

Enfin, cela interroge nos méthodes de travail, nos modes d’action et nos repères fondamentaux : lois, valeurs, éthique et morale. Il s’avère que toutes les sphères de la société (politique, juridique, sociale, éducative, économique, …) sont impactées par ces évolutions, ce qui incite les sociologues à parler de ‘fait total’ comme le précise JF. Cerisier (dans cette vidéo) « Le numérique est un fait social total au sens du concept proposé par Marcel Mauss parce que ces technologies transforment l’ensemble de la société et de toutes ses institutions. »

3 – Une représentation visuelle

Voici ci dessous une tentative de représentation visuelle de ces relations entre les technologies informatiques et leur impact sur notre culture.

Deux éléments peuvent être discutés particulièrement :

  • On retrouve dans ce schéma une sorte d’engrenage central qui lie les données aux personnes avec un risque de ne plus savoir lequel entraîne l’autre …
  • Les bulles correspondant aux différents aspects impactés de la société ont été positionnées de façon arbitraire, en sachant bien qu’elles sont en fait en lien avec plusieurs autres bulles du schéma.

N’hésitez pas à apporter votre point de vue pour apporter votre éclairage et enrichir le débat, les commentaires vous sont ouverts !

Des familles d’outils numériques

Lors du précédent article, j’ai tenté de récapituler les différents usages des outils numériques que l’on rencontre. Voici une nouvelle version de cette carte avec une structuration par famille. On y retrouve les outils pour échanger, se divertir, traiter des données, organiser son temps, apprendre et acheter.

Des outils numériques pour_14_par famille V2

A débattre …

Comment j’apprends ?

Dans le cadre d’ITyPA, on m’a demandé de présenter comment j’apprends et l’espace d’apprentissage que j’ai construit. Voici donc quelques pistes sous forme d’un schéma commenté organisé autour de 4 pôles et de nombreuses sources d’information…

Mon EAP en 2013

Mon EAP en 2013

1 – M’informer

Ce premier pôle consiste à récupérer, filtrer et faire une première analyse des informations qui me parviennent. J’ai trois sources d’information principales :

  • mon réseau, constitué de personnes physiques, bien réelles, qui ont une vraie vie, avec qui j’ai des interactions directes (famille, amis, collègues) ou en ligne (réseau étendu). pour suivre les informations émises par mon réseau étendu, j’utilise essentiellement twitter, un tout petit peu facebook et je suis abonné à plusieurs blogs via leurs flux RSS. Je centralise toutes ces informations sur hootsuite (pour les réseaux sociaux) et netvibes (pour les flux RSS). Je suis aussi quelques personnes sur Scoop.it !
  • mon expérience professionnelle et personnelle : mon travail, mes difficultés, mes stratégies, mes échecs, mes succès, mes productions … Tous ces aspects sont des supports à la réflexion personnelle avec une approche de type « analyse de pratique » dans une optique d’amélioration continue.
  • les média traditionnels : plus particulièrement la radio et des livres, de temps en temps une conférence.

Il existe une zone ‘intermédiaire’ qui correspond à une première appropriation, à chaud, des sources. Pour l’instant j’utilise diigo avec sa fonction de surlignage et ses commentaires (que je devrais plus utiliser). Je pense qu’evernote doit être un outil riche mais pour l’instant, je n’ai ni le temps ni l’envie de me pencher sur un nouvel outil.

2 – Analyser et créer de liens

Ce pôle correspond à un temps solitaire de réflexion, de rumination (au sens le plus noble du terme, bien sûr !) pour interroger ce que j’ai vu, lu ou entendu afin de créer des liens. La grande difficulté consiste bien sûr à trouver et prendre ce temps. On a tous nos temps de réflexion plus ou moins réguliers. Personnellement, j’ai des préférences :

  • les temps de transport, notamment dans le train où je peux réfléchir avec un papier et un crayon.
  • la marche et le repassage qui sont des activités qui mobilisent le corps et libèrent la tête (non ! ne m’apportez pas votre linge, on en a bien assez à la maison …)
  • les insomnies, alors là, ça n’est pas du tout une préférence, mais quand ça commence à tourner dans la tête, je ne sais pas arrêter la machine ;-( …

J’ai un ami qui réfléchit en se brossant les dents, c’est à chacun de trouver son bon moment !

3 – Formaliser

Mettre en forme ses idées, quelle que soit la forme (texte, dessin ou autre …) nécessite d’avoir les idées claires. Ça pousse à aller plus loin, c’est ainsi un fabuleux levier d’apprentissage. Cette mise en forme permet de présenter son point de vue à d’autres personnes (son réseau, par exemple) afin que cela devienne un sujet d’échange, voire de confrontation. Personnellement, j’ai besoin d’une approche graphique pour visualiser concrètement les liens entre les différents concepts. Je préfère utiliser un logiciel de dessin qu’un outil de carte heuristique car cela donne plus de liberté dans la représentation. Actuellement j’utilise cacoo qui est un service en ligne, interfaçable avec mon compte google qui permet de travailler collaborativement sur un dessin. Comme il est bon de centraliser ses publications et que je ne produis pas que des schémas, j’utilise aussi ce blog pour formaliser mes idées. Vous pourrez aussi trouver quelques diaporamas sur slideshare

J’apprécie particulièrement ces deux outils (blog et logiciel de dessin) en ligne qui permettent un accès en mode édition de partout, sans souci de clé USB.

Bien sûr, j’utilise encore une suite office pour de nombreux documents internes …

4 – Partager

Une fois qu’on a mis ses idées en forme, il n’y a plus qu’à les partager pour avoir les retours de son réseau. Il est alors essentiel d’accepter les critiques constructives. Le partage n’est pas forcément évident mais quelques principes de base permettent de se décomplexer :

  • on est tous en train d’apprendre
  • on fonctionne dans un mode d’apprentissage mutuel, par les pairs
  • en partageant, on alimente le pôle « s’informer » de notre réseau (c’est un juste retour des choses, non ?)

On peut aussi partager directement une information reçue de son réseau (par un RT par exemple) mais je ne pense pas que cela mène à un apprentissage…

Enfin, je pense que Scoop.it est un outil très pertinent qui permet de combiner intelligemment les deux modes de partage. Cependant, je me pose quelques questions avant de me lancer :

  • utilisation personnelle ou pour mon institution ?
  • quelle ligne éditoriale ?
  • utilisation seul ou à plusieurs ? (si c’est à plusieurs, peut être que ça n’est pas le meilleur outil, sauf qu’il est très utilisé et propose donc un réseau très riche …)

5 – Pour conclure

Mon apprentissage suit une démarche agile, à partir de grands axes directeurs : la pédagogie et les apprentissages, la collaboration et l’entreprise 2.0.

Il s’appuie sur 3 grands principes :

  • le questionnement perpétuel des connaissances et des pratiques,
  • l’absence de maîtrise sur les sources d’information,
  • l’acceptation d’un avancement chaotique.

Et vous, comment apprenez-vous ? Ce schéma vous convient-il ou en avez-vous un autre ?

Quelques pistes pour l’analyse réflexive

Cela fait un moment que je prône les pédagogies actives pour développer les compétences des apprenants. J’insiste régulièrement sur l’importance de mener avec eux une analyse réflexive pour les aider à formaliser leurs apprentissages qui ne se limitent pas au domaine disciplinaire.

Dans un premier temps, je me suis appuyé sur le travail d’Yves Morin, que j’avais synthétisé ici. Même si je suis totalement d’accord avec les différents pôles d’analyses, il apparaît que les apprenants ont parfois du mal à s’approprier des concepts comme la métacognition. Ainsi, j’ai tenté de reprendre ce schéma pour en simplifier l’approche et l’appropriation. Voici donc quelques pistes pour creuser différentes facettes de l’apprentissage, en espérant qu’elles aideront chacun à avancer dans l’analyse réflexive et/ou son accompagnement…

Analyse réflexive : quelques questions à (se) poser

Analyse réflexive : quelques questions à (se) poser … (CC-by Jackdub)

une vision du portfolio d’apprentissage

Yves Morin présente dans son blog un article très pertinent sur le portfolio où il indique comment il l’utilise pour évaluer le travail de ses étudiants. Je vous en propose une synthèse en deux citations et un graphique.

« [Utiliser le portfolio] pour faire travailler les étudiants significativement et leur apprendre à s’assumer comme apprenant, à se responsabiliser, à s’autoréguler, à s’impliquer et  à être autonome. »

« Le cahier d’apprentissage fournit l’occasion à l’étudiant de se développer au travers son cheminement personnel. L’étudiant est celui qui bâtit son cahier, il exerce ses choix et son droit sur le contenu, il représente ce qu’il est comme apprenant et ce qu’il devient. »

Enfin, Morin présente comment le portfolio permet d’agir sur la personne, les tâches, les stratégies cognitives, métacognitives et motivationnelles, les objectifs visés et les représentations initiales. (variables définies par Noël, Romainville et Wolfs, autour desquelles l’étudiant pourrait construire sa connaissance). Vous avez ci-dessous une représentation graphique, synthétique de ma lecture de l’article (en espérant ne pas trop dénaturer les propos de l’auteur …)

portfolio Morin

Si le sujet vous intéresse, allez lire l‘article original !!!

Pédagogie ouverte

Je suis récemment tombée sur une présentation graphique de la démocratie ouverte réalisée par Armel Le Coz et Cyril Lage. Les différentes dimensions mises en avant dans ce schéma étant bien en phase avec mes idées pédagogiques, je l’ai repris et adapté pour en faire une carte de la pédagogie ouverte. Lisez ! Parcourez ! Réagissez ! Reprenez ! Exploitez ! Adaptez ! et partagez à nouveaux …

pédagogie ouverte

pédagogie ouverte

cycle de vie et méthodes pédagogiques

J’ai eu l’occasion de présenter aux étudiants le cycle de vie d’un projet avec ses 4 grandes étapes : définition du besoin, développement, mise en production et exploitation. Il me semble intéressant ici de voir le parallèle entre les méthodes pédagogiques que nous utilisons et ce cycle de vie.

1 -Les problèmes

La pédagogie par problème s’organise autour d’une situation ‘bancale’ (par exemple ici) où l’objectif est justement de cerner le problème et définir les zones à éclaircir. Petit à petit, les étudiants vont découvrir des pistes pour avancer dans sa résolution. Cela nécessite donc un  travail récurent de questionnement, de recherche (internet, interview, bibliothèques, etc…), d’analyse et d’exploitation de ressources repérées. Suivant le sujet posé, il peut être judicieux de laisser une place plus ou moins importante à la créativité des étudiants.

Cette pédagogie colle bien avec l’aspect « définition du besoin » : à partir d’une difficulté repérée, on cherche à définir un cahier des charges qui spécifiera la solution. L’objectif est alors d’éclaircir les zones d’ombres,  de définir explicitement le contexte et l’attente du client.

2 – Les projets

C’est clairement l’étape suivante de notre cycle de vie : on part du cahier des charges du client et on développe le produit. Il faut tout de même noter une différence certaine entre le projet en  entreprise et le projet de formation : si en entreprise, le projet est orienté vers un produit fini, en formation, le projet est orienté vers l’apprentissage. On peut encore découper l’apprentissage par projet de l’apprentissage du projet

Il est à noter que l’étape « mise en production » de notre cycle de vie peut aussi faire l’objet d’un projet, aussi bien en entreprise qu’en formation.

3 – Et l’exploitation ?

Tiens c’est vrai ça! Que fait-on pour développer les compétences nécessaires à l’exploitation ? La question se pose spécifiquement pour les formations initiales. On peut penser aux stages mais ils s’appuient souvent sur un projet de stage. On peut aussi envisager la rencontre/visite du service Exploitation d’une entreprise : c’est une très bonne sensibilisation au métier, mais cela ne peut tenir lieu de formation. Alors que proposer ? Pour apprendre à exploiter, rien de mieux que d’exploiter ; et les nouvelles technologies peuvent permettre de créer des situations pertinentes grâce à la simulation. Prenons un exemple : comment former des étudiants à l’exploitation forestière ? Le sujet est choisi volontairement pour sa durée dans la vraie vie (de 30 à 80 ans selon les espèces d’arbres).

Il me semble que l’on peut identifier deux facteurs principaux intervenant sur une exploitation forestière qui sont le climat et les travaux d’entretien. Si l’un des facteurs n’est pas maîtrisable, l’autre correspond exactement à ce que l’on entend par « travail d’exploitation ». Il paraît possible de mettre en place un outil, se basant sur une exploitation réelle, qui permettrait de retracer l’évolution d’une exploitation en accélérant le temps. Ainsi, si l’on part du principe qu’une année réelle se simule en une semaine (ce qui revient à 1 jour et demi par saison), on peut retracer environ 30 ans d’une exploitation sur une année scolaire. Une telle simulation permettrait de confronter les étudiants à des situations plausibles au niveau des aléas climatiques (sécheresse, tempête, …), de prendre conscience du budget que représente un tel projet, et de comprendre l’impact, dans la durée, des décisions prises à un instant donné. Cela n’interdit pas d’aller faire des visite sur site pour comprendre tel ou tel aspect de l’exploitation mais apporte une vision d’ensemble avec un certain recul. Les technologies permettent alors d’accélérer le temps, sans confusion possible entre le réel et le virtuel…

Et l’aspect technologique, me direz-vous ? Quand on sait faire des Tamagotchi et des logiciels de course au large (pour ne citer que ces exemples), on devrait pouvoir réaliser, sans trop de difficultés, des simulateurs de beaucoup de processus intéressant à exploiter …

4 – Conclusion

On peut donc représenter de façon cartographique ces différentes approches en s’appuyant sur le cycle de vie du projet. Cela permet de bien voir la complémentarité des pratiques pédagogiques et de les situer en fonction des objectifs opérationnels visés par la formation.

Cycle de vie d’un projet vs. méthodes pédagogiques

Apprendre à travailler ensemble

C’est un peu le défi que nous nous lançons cette année ! Aussi bien au niveau de l’équipe enseignante que pour les étudiants : Pour commencer, nous avons organisé une semaine ‘banalisée’ pour que les étudiants travaillent en mode projet sur un thème à la mode : les réseaux sociaux …

L’intention originelle est de faire une césure avec le lycée, nous souhaitons aider nos étudiants à rentrer dans le monde du supérieur avec tout ce que cela implique dans la relation au travail … Pour les aider dans cette transition, il nous paraît essentiel de les accompagner et de les initier à quelques techniques/outils qui leurs seront utiles :

  • travail en équipe (réunion, argumentation, écoute, partage, …)
  • carte conceptuelle
  • recherche d’information (moteurs de recherche, archivage, esprit critique, citation, …)

L’idée est de leur demander de monter un dossier (carte de connaissance, présentation orale et quizz) sur une problématique, qu’ils auront définie, en lien avec le thème fédérateur. Voici une première représentation graphique qui a servi de base pour notre travail préparatoire :

quelques thématiques en lien avec les réseaux sociaux

Voici ci-dessous un résumé du planning, vous pouvez accéder à la version détaillée ici.

planning prévisionnel de la semaine

Bien sûr, nous finirons tout cela par un moment convivial  avec goûter à la clé !

Dans la suite du denier #ClavEd, tous les profs du lycée sont invités à passer un moment pendant la semaine pour échanger et apporter leur point de vue, sur les réseaux sociaux et / ou l’organisation pédagogique de la semaine.

Affaire à suivre …

prendre des notes …

A la suite d’une discussion sur les points à travailler avec les étudiants, il est ressorti que 3 aspects de leur responsabilité d’élève devaient être travaillés pour progresser :

  • la prise de note,
  • le travail en groupe,
  • l’organisation.

Ces difficultés sont assez générales, on les retrouve dans la présentation de Denis Berthiaume : Comment apprend-on à l’université ?

Il n’en a pas fallu plus pour essayer d’utiliser avec eux un outil bien pratique : Etherpad. C’est un éditeur de texte collaboratif en ligne, en temps réel et gratuit, fruit d’un projet open source. Nous avons utilisé ietherpad, une de ses instanciations publiques ; si vous voulez utiliser une autre instanciation, vous pouvez regarder ici, avec un coup de cœur spécial pour Studio SketchPad qui permet de développer du code javascript et de voir en direct son exécution…

Cette démarche n’est pas une innovation personnelle mais une idée soufflée par F. Jourde ici et (merci à lui !!! et à C. Batier pour ses causeries…)

Et on s’organise comment ?

Nous sommes en cours, deux étudiants doivent présenter le fruit de leur travail sur le service DNS (utilité, fonctionnement, installation-configuration, …). Je confies à trois étudiants le rôle de prendre en note la présentation et projette le document en cours de construction à côté du présentateur.

Et alors, ça fait quoi ?

La prise en main de l’outil est instantanée. L’ensemble du groupe est médusé par la rapidité du rafraichissement et l’interaction qui se crée. La présentation est retranscrite à peu près convenablement mais l’ensemble manque de structure (mais c’est un peu lié à l’absence de structure de la présentation…). Le résultat est tout de même intéressant car il nécessite d’être retravaillé. Nous avons pris le temps ce matin de voir ce qu’il y avait à faire :

  • structuration du document
  • ajout de liens vers des ressources pertinentes
  • reformulation pour gagner en lisibilité

En fin de compte, on arrive sur une production qui n’est pas directement exploitable. Afin de mettre en exergue les points essentiels, j’ai proposé de construire une carte heuristique pour représenter différemment ces informations. Cette carte est elle une bonne synthèse du domaine.

Cette démarche répond à mon avis aux besoins exposés par les étudiants :

  • On travaille en groupe (mais pas forcément de façon synchrone),
  • On travaille pour le groupe (ce qui est déjà une forme d’organisation),
  • On travaille la prise de note (saisie, relecture, reformulation, organisation des informations, synthèse …).

Cet exercice a l’intérêt de développer tous les aspects du travail de l’étudiant, en cours et après le cours, et facilite la structuration des informations pour construire des connaissances. Cela permet aussi, à mon avis, de faciliter la mémorisation qui est LA compétence la moins développée/mise en œuvre/exploitée par nos étudiants. Même si tous les étudiants ont accès au produit final,  ceux qui se sont impliqués dans sa construction en auront tiré plus de bénéfice de par leur travail de structuration et de mise en perspective des informations.

De son côté, l’enseignant peut suivre le travail du groupe, évaluer l’évolution, guider, aider, susciter, …

N’hésitez pas à commenter et/ou compléter notre construction !

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