instrumentation d’un projet (suite)

Une fois la carte d’instrumentation d’un projet mise au point, il semblait intéressant de recenser un ensemble d’outils qui permettent de répondre à ces besoins. Pour définir ces outils, je me suis placé dans un contexte de l’éducation nationale avec les contraintes suivantes :

  • Les outils ne doivent pas s’installer sur un serveur dédié (à priori, non disponible dans l’éducation nationale)
  • Les seuls serveurs envisagés pour héberger des outils (exception à la règle précédente) sont des serveurs web standard (basés sur Apache, MySQL et PHP), présents dans les académies. Des solutions alternatives grand public existent en cas de difficultés au niveau académique.
  • Si le service est en version limitée, la limitation doit porter sur les fonctionnalités ou la capacité (nombre de documents, espace mémoire, …) et non pas sur la durée.
  • Le prix de la solution choisie doit être limité (l’essentiel des outils présentés ont une version gratuite)

La liste n’est sûrement pas exhaustive mais elle permet déjà de déblayer le terrain. Bonne lecture …

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Mettre l’apprenant au centre de la formation

Je suis de plus en plus convaincu que les étudiants doivent être acteurs de leur formation. L’expérience menée cette année dans cette direction me le confirme. C’est dans cet état d’esprit que je prépare l’année prochaine en l’organisant autour d’activités où les étudiants construisent leurs connaissances. Il semble important, au cours d’une telle formation de bien préciser à quelle étape du processus s’intègre chaque activité. La première chose à faire est donc de définir le processus d’apprentissage voire d’appropriation. Bruno Devauchelle le fait très clairement ici. Il présente ainsi tout le processus :

  1. construction de l’information à partir des données et des faits,
  2. traitement de l’information pour arriver au savoir,
  3. passage du savoir à la connaissance par les activités d’apprentissage,
  4. réinvestissement des apprentissages dans de nouvelles situations pour se les approprier.

Une question se pose maintenant, comment mettre tout ce la en pratique ?

Il me semble que dans un processus de (co-)construction des savoirs, on commence par une phase de découverte qui fait intervenir la recherche de données et des faits, puis l’analyse de ces données pour en extraire des informations. En parallèle ou après peut se faire une découverte par la pratique (à base d’exercices, d’expérimentations ou de tests).

Une fois cette phase de découverte passée, on en arrive à structurer ces informations, elles constituent ainsi le nouveau savoir, qui sera ensuite réinvesti et exploité, par exemple, pour servir de bases à de nouvelles découvertes.

Voici représenté ci-dessous sous forme graphique ma vision du processus.

l'apprenant au centre de la formation

Mettre l’apprenant au centre de la formation

Il ne faut pas croire pour autant que les étudiants seront en autoformation. En effet, l’autoformation se caractérise par le fait que l’apprenant ne connaît pas les limites du domaine qu’il explore. L’enseignant par contre, connaît ces frontières. Il a ainsi deux rôles :

  • former aux différentes étapes du processus,
  • aiguillonner, inciter, guider et cadrer la construction et l’appropriation des apprentissages.

Ses interventions devront être plus incitatives que directives (comme le dit Mario Asselin dans sa conversation avec Christophe Batier à propos de l’utilisation pédagogique d’un portfolio).

N’hésitez pas à faire part de vos remarques et réactions à ce sujet, ça n’est pour l’instant qu’une ébauche à peaufiner.

PS : ce schéma a évolué pour mettre LES apprenants au centre de la formation. Cette nouvelle version est présentée ici : Comment développer les compétences transversales ?

Prodagéo : un patron de scénario

Les expériences de projets pédagogiques géodistribuées présentées dans ce blog offrent des avantages certains pour les étudiants :
– situation proche de la vie professionnelle,
– communication à caractère professionnel en utilisant des outils variés,
– mise en pratique de compétences métier.

Cela leur permet aussi, dans une analyse réflexive, d’évaluer l’influence du choix d’un outil de communication sur le déroulement du projet. Tous ces aspects me poussent à faciliter la mise en oeuvre de tels projets. Je vous livre donc dans un premier temps le patron du scénario Prodagéo réalisé à partir des 2 expériences présentées dans ce blog. L’objectif de ce patron est de rendre le scénario transférable et exploitable dans des situations variées. Il présente les grandes étapes d’un projet Prodagéo en mettant l’accent sur la chronologie du projet et le positionnement des enseignants à chaque étape.

patron de scénario pour Prodagéo

patron de scénario pour Prodagéo

D’autres documents suivront pour aider à la définition de tels projets…

Les cordées de la réussite

Le 18 novembre 2008 V.Pécresse et F.Amara ont dévoilées les 100 premières « cordées de la réussite ». Il me semble important de voir en quoi consistent ces cordées et comment Prodagéo peut s’insérer dans un tel dispositif.

Si l’on parcourt le dossier qui présente ces cordées, on peut lire :

« L’expression « cordées de la réussite » désigne des partenariats, mis en place entre un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur (grandes écoles, universités), d’une part, des lycées à classes préparatoires et des lycées ou collèges d’autre part, qui ont pour objectif de promouvoir l’égalité des chances et la réussite des jeunes face à l’entrée dans l’enseignement supérieur, et notamment dans des filières d’excellence. »

« Le partenariat entre ces établissements se traduit concrètement par la mise en œuvre d’actions multiples et structurantes […] qui constituent des réseaux de solidarité entre les divers niveaux d’enseignement. »

« Ces cordées,[créent] un pont entre l’enseignement scolaire et l’enseignement supérieur… »

De plus, Prodagéo est défini comme un projet pédagogique géodistribué regroupant des participants se distinguant par leur culture, leur situation géographique, leur niveau d’étude, la formation suivie ou le cadre de cette formation. On constate donc que Prodagéo est un outil qui peut complètement s’intégrer dans le processus des « cordées de la réussite ».

Les premières expériences permettent de valider la faisabilité des projets Prodagéo dans des cadres suffisamment variés (développement logiciel avec l’ENSA Safi et veille technologique collaborative avec l’IUT Info-Com de Dijon, cf. projets collaboratifs) pour envisager d’en extraire un scénario type (ou patron de scénario) en vue de l’essaimer. Ce patron pourra ainsi être décliné et adapté au contexte de chaque cordée afin de construire un pont entre les différents établissements associés.

Il est à noter que même si Prodagéo s’intègre bien dans les « cordées de la réussite », il ne se limite pas à ce cadre et peut s’adapter à toute collaboration entre étudiants/élèves de différents établissements.

les blogs de veille

Les blogs de veille collaborative commencent à pointer leur nez. Voici la liste complète pour accéder à chacun d’enter eux :

Boucle locale
Mesure de déplacement et pression
Méthodes agiles
Vision en industrie
Design Pattern
Supervision
Virtualisation

Tous ces blogs sont regroupés sur la page « Veille Collaborative » de l’espace netvibes de Prodagéo …

Le principe de l’exercice est le suivant : en groupe, des étudiants d’IUT Information-Communication veillent sur un des sujets ci-dessus et animent un blog. Ils doivent y présenter aussi bien leur démarche de veille que les résultats de leur travail. Les étudiants de BTS IRIS (informatique) commentent les billets pour orienter les recherches. On allie l’expertise méthode des uns et l’expertise métier des autres. De plus, les étudiants informaticiens ont la responsabilité d’appliquer au blog une charte graphique définie.

Un nouveau projet qui démarre

Cela fait quelques temps que je vous parle de veille collaborative, de co-construction du savoir, …
Voici la présentation d’un projet de veille collaborative telle qu’elle a été faite qux étudiants des 2 formations (BTS IRIS et IUT info-com) de Dijon qui se sont réunis il y a quelques jours dans les locaux de l’IUT.
Ce projet se déroule de mi-janvier à fin mars 2009. Le scénario du projet est disponible ici.

Nouvelle charte graphique !!!

Les habitués s’en rendent tout de suite compte, la présentation de Prodagéo a été modifiée. Un grand MERCI à Pierre et son équipe qui ont mis au point le logo que vous pouvez voir à gauche ainsi qu’une charte graphique que je me suis empressé d’appliquer …

N’hésitez pas à me faire part de vos remarques et impressions !!!

carte des bonnes pratiques

Depuis le début de ce blog, plusieurs projets ont été menés dans des directions diverses : projet informatique géodistribué, réalisation d’un wiki, blogs de veille. Il me semble important de faire le point sur la structuration générale de ma démarche et de mettre en perspective ces différents projets.

Le fruit de ma réflexion se présente sous forme d’une carte des bonnes pratiques, présentée ci-dessous :

cartes des bonnes pratiques

cartes des bonnes pratiques

Cette carte recense des bonnes pratiques qu’il est intéressant de

√ présenter,
√ proposer,
√ imposer (à chacun de voir quelle case il coche …)

à nos étudiants. Elle n’est sûrement pas exhaustive et peut être enrichie de toutes vos idées.

1 – Les bonnes pratiques en informatique

La partie haute est bien sûre très orientée informatique, mais c’est un peu normal, c’est la matière que j’enseigne. L’objectif est de mettre en relief des habitudes que les étudiants doivent prendre au cours des 2 ans de la formation de BTS pour pouvoir s’intégrer facilement dans une équipe professionnelles.

Les bonnes pratiques individuelles correspondent à la compétence C5.7 : Mettre en oeuvre un environnement de programmation du référentiel du BTS IRIS.

Les bonnes pratiques collectives sont relatives à la gestion de projet et à l’organisation du travail en équipe. Elles correspondent à la capacité C2 : ORGANISER du même référentiel.

2 – Les bonnes pratiques en formation

Clairement, il est indispensable que nos étudiants sachent apprendre par eux-mêmes, découvrir des nouveautés en autonomie, rechercher des informations ou des exemples sur un domaine donné. De même, il est important qu’ils sachent structurer leurs connaissances et évaluer leur niveau de maîtrise d’un domaine (la taxonomie présentée ici est adaptée à de l’autoformation en codage informatique ou configuration de service ou matériel. Libre à chacun de choisir sa taxonomie adaptée au domaine enseigné).

Enfin, nos étudiants doivent aussi apprendre à partager leur savoir, leurs expériences, leurs découvertes. Ces pratiques permettent d’être, en équipe, beaucoup plus productif. Il faut encore accepter les remarques des autres et voir chacun comme un partenaire et non pas un concurrent.

Une fois la carte réalisée, j’ai repensé à quelques interventions lors de TICE 2008 où certains étaient adeptes du « Apprendre à apprendre » et d’autres du « Apprendre à partager ». A mon avis, il est indispensable que les futurs professionnels soient formés dans ces deux directions en parallèle : loin d’être opposées, elles se complètent et s’enrichissent…

Le Prodagéo nouveau est arrivé

Voici une nouvelle version du blog Prodagéo. Les intérêts que je trouve à ce nouvel hébergeur sont les suivants :
– pouvoir avoir plusieurs auteurs différents avec des rôles spécifiques,
– pouvoir indexer chaque article dans de multiples catégories,
– avoir des statistiques plus fines.

Cela devrait permettre de continuer ce qui a été entrepris l’année précédente, en espérant avoir plus de visiteurs et de réactions …

Pour information, les articles ci-dessous sont une copie du contenu du blog précédent…

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